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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 12:38

Petit Takari aux Canaries.... mais ou est il ?

Le premier qui me donne les points géographiques precis ( longitude et latitude ) aura le droit à une petite séance de poncage et de chantier courant octobre *

pas evident, je l avoue, allez une petite aide, c est à Santa Cruz de Tenerife......

la meme mais un peu plus zoomé

à Mogan, alors il est caché ou ?

et là, oukilé ????, bon pour vous aider, c est vrai, c est difficile là

 

 

 

 

 

 

Puerto Rico, vu par une carte......

Puerto Rico, vu du ciel, bon là, pour le reste, ca devient super facile !!! Position : 27°46.88 N   15°42.62 W

 

et ici à Las Palmas

 

Aide générale, on a toujours été le plus petit bateau voyageur dans les ports des Canaries, vous connaissez sa couleur, c est toujours le plus petit mat.......

 

 

 

Au fait, vous cherchez encore Takari à Mogan, je vois que vous n avez pas suivi...... Takari y est rentré mais ne s' y est jamais amarré !!!!!

 

 

 

 

 

 

Nous avons croisé nos sillages sur cette premiere étape :

http://www.meder.hu/  un hongrois qui faitle tour du monde avec son petit voilier

http://filauvent.blogs-de-voyage.fr/  Une famille qui réalise un tour du monde

http://www.projetbleu.ca/ Une famille qui réalise une jolie balade atlantique

http://perso.orange.fr/world.adventurer/ Cogito, qui se balade au gres du vent et des envies

http://www.l-alchimiste.fr/ Une famille sur un joli canote en bois moulé

http://rocinante.over-blog.com/ un autre petit plan harlé en balade atlantique, d ailleurs trois generations de ce plan etait present aux canaries : Rocinante, un fantasia DL, Santa Lucia, un sangria, et Takari le cognac

http://www.islas-encantadas.eu/ Le site de Serge, incontournable si vous laissez votre bateau aux Canaries ou que vous cherchiez à faire convoyer votre bateau

 

 

Les articles se sont enrichis de nouvelles photos, allez y !!!! y en aura encore d autres dans les jours qui viennent

* l' offre ne comprend ni le déplacement, ni le couvert, ni l'hebergement !!!!!!!!! hi hi

 

Bon, on vous donne des précisions..... voici les photos un peu plus zoomé, allez, ca devient super facile là !!!!

Regardez bien, il y a un petit cul turquoi...... ici à Santa Cruz.

 

Ici à Las Palmas

Là vous avez droit au museau turquois...

souvenez vous, il y avait celle ci....

et il est là, à noter quand meme la place qu il y a de chaque coté, on pourrait presque enlever les parebattages pour pas qu ils prennent les UV.....Takari est petit, mais il fait tout comme un grand, il prend meme la place d un grand..... il va finir par y croire.......






Pas evident de savoir ou se situe tous ses endroits ou est passé Takari, maintenant, vous pouvez tout visualiser ici !!!

 
Agrandir le plan
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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 16:30

Le voyage fait une pause a LAS PALMAS pour quelque temps.

Takari, lui, est tranquillement amaré, caché entre un Ketch Australien de 15 mètres et un voilier Espagnol de 10 mètres, il se retrouve avec une drole d'allure maintenant, ses drisses sont rinçées et rangées, les voiles pliées dans leurs sacs ,le moteur hiverné et les vernis masqués.

A savoir que Takari va hiverner dans un port le plus sur des Canaries, sur le meilleur ponton du port et surveillé par beaucoup de paires d 'yeux.....bienveillants.

Pour nous, retour a Antibes, et vivement qu' on repartes pour continuer l'aventure....

Cette première partie du voyage a été trés riche, autant l'aventure maritime que les rencontres humaines.Le plus dur est maintenant fait, reste le plus agréable à faire.

On aurait pu croire que cette aventure m'aurait calmé et bien non..... au contraire ça m'a stimulé pour continuer et deja d' autres idées de navigations sont dans ma tete. D'ailleurs les pièces du pilote viennent d 'être commandés, et, il y a quelques jours à peine Takari recevait sa protection d'entrée qui evitera de prendre des vagues dans le bateau.

Même ma douce coéquipière y a prit gout et l'envie de voyager a la voile se fera maintenant à deux, sauf pour les longues étapes ( transat, etc exclues donc.... ).

J en suis le plus heureux, j' aime les longues étapes en solo mais j adore partager en amoureux les escales et les petites navigations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A tous nos amis d' escales, rendez- vous aux Antilles comme prévu, pour l' apéro local....... le ti punch' !!!!!!

 

A dans 8 mois pour la suite du voyage, ne perdez donc pas pas le lien !!!!!

 

Petit rappel, les vidéos ici : http://www.dailymotion.com/takari/1

Promis, on essaye de faire un truc un peu plus pratique prochainement

 

Norbert, Myriam et leur compagnon d' écume ................... Takari !!!!

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23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 16:40

Le trajet consistait à trouver un port pour que Takari puisse se reposer le temps qu’ on rentre en France, soit rallier Las Palmas depuis Puerto Rico, 43 miles à faire, soit l équivalent de 10 heures en gros de navigation.

 

 

 

 

 

Takari se retrouve à l’ eau après une semaine au sec ( le temps d’ enlever les restes de l’ aileron, de rincer l’ ensemble et surtout de le faire bien sécher ).

 

Mise à l’ eau à 9H30, départ dans la foulée, Ménécée, le voilier de Jean-Claude et Anita, largue les amarres en même temps pour rallier également Las Palmas.

Ne voyez pas d’ échanges de glaçon pour rafraîchir l’ apéro, leur Jouet 37 cache dans son ventre un bon diesel de 50 CV, autant dire que les 6 petits canassons de Takari seront insuffisants pour faire route ensemble.

 

 

 

 


Takari
envoyé par takari

 

On sort du port, Au revoir Puerto Rico, ville nouvelle bétonnée, ou la langue principale est l’ anglais ou l’ allemand………. Pas très canarien donc…..

Doudou à la barre, on passe devant les falaises à pic, on commence le voyage au moteur à 4 nds tranquille… Ménécée nous double, le temps de faire quelques photos et on ne voit bientôt plus leur mat.

au revoir Puerto Rico !!!

Arguineguine, pas specialement joli, mais beaucoup plus cool et canarien.

Complexe touristique Anfi Del Mar, apres le tourisme "prolo" de Purto Rico, voici le tourisme "chicos" de gran canaria

 

Le vent rentre, le clapot aussi, on bute dans chaque vague, on a le vent dans le pif ( chouette… ), allez Takari est un voilier, on envoie la toile !!! Grand voile haute et trinquette, on marche à 5,5 nds au prés, pas en direct peu importe, on va sûrement plus vite en tirant des bords qu’ avec un vent « Yamaha » adonnant.

Mymy veut  prendre le soleil ( il fait un temps magnifique ), on branche le pilote ( biellette réparé vite fait, avec un morceau de canette de coca plié et tordu, pas hyper réactif, mais le bateau tient son cap, c est mieux que d’ avoir le manche à la main )

On passe le gros complexe de vacance Anfi Del Mar, qui contraste le port de pêche de Arguineguine et ses petites maisons….populaires mais ou l’ ambiance est beaucoup sympa et détendue.

S en suit la cimenterie d’ Arguineguine, puis le clapot se calme, nous continuons notre route devant Pasito Blanco ( endroit incroyable ou on vous demande vos papiers et ce que vous venir y faire, l endroit est truffé de caméras, les jardins sont luxuriants et joliment fleuri, vous sortez de cette mini ville déserte de monde et vous retrouvez des paysages arides ou rien ne pousse……. )

Une légère houle mêlée au clapot nous rince dans le cockpit, on sort le ciré.

Nous envoyons un message à la mer, vous voulez savoir ce qu’ il y a écrit dessus ? Vous le saurez si vous la trouvé, observez mieux l’ horizon à partir de maintenant !

Puis le vent tombe un peu, la houle reste ainsi que son clapot, on tire un deuxième bord vers la cote pour retrouver un terrain praticable, le vent passe de 20 nds à 10….. retour à la risée Yamaha, sinon on va y passer la nuit.

 

 

 

 

 

Pour cette navigation côtière, nous sommes passé au très grand luxe, on a entré des points Gps tout autour de la cote grâce au logiciel Maxsea qui est un logiciel de navigation ( merci Bernard… ) puis avons sorti trois cartes sur papier, tous les points sont entrés dans le gps, une fois que vous avez passé le point 3, vous continuez sur le 4, trop facile la « navigation bouton », pas une seule fois on a sortit la vraie carte, les trois formats sont collés sous la capote, génial.

 

Route  peinard au moteur…………. Puis une visite ! enfin, des visites !!!!

A la tombée de la nuit, des dauphins viennent s’ amuser autour de Takari, des grands, des moyens, et aussi plein de petits !!!! Ca saute dans tous les sens, ils passent presque tous sur tribord pour venir nous observer, leur ballet  est un régal, puis au bout de 30 minutes, 3 avions de chasses passent assez bas dans un bruit assourdissant, dommage, apeuré, ils disparaissent dans les profondeurs.

 

 

 

 

 

On approche de Las Palmas de nuit ( j’ aime pas ça mais bon…. ) la ville est tellement éclairée qu on en voit pas les feux d’ entrée du port, on passe dans la zone de mouillage des cargos, y a du monde sur l eau, attention donc, puis on aperçoit a peine les feux, on s’ avance, tiens !!!! des mats !!! la marina n’ est plus loin, on passe entre le feux rouge et vert, puis on entend : « Comment ça va Norbert, viens ont’ attrape les amarres !!!! C est le Saint Bernard des mers Phébus et son équipage qui sont là, finalement on accoste le ponton d’ accueil, Takari est à bon port.

Le lendemain on nous met au ponton 18, une horreur, quelques jours auparavant le violent vent de sud a arraché les taquets et abîmés de nombreux gros bateaux ( enfin pour Takari ), ça brasse au point qu on se croirait en mer, en rouspetant un peu Mymy parvient à nous degoter une place abriter ailleurs dans le port, en plus, on peut rester jusqu à fin septembre………..Yes !!!!! opération réussie !!!

 

Maintenant, patience, la suite des aventures vont continuer dans quelques mois, le temps de ramener de france de la fibre de carbone, de l epoxy.

 

En attendant vous pouvez toujours rever devant ce petit blog, dans les semaines qui viennent, les articles seront un peu mieux illustrés en photos, ca sera encore plus sympa.

 

Et puis bientot, je redeviens equipier en europe, alors si votre bord en cherche un, je serai preneur, la voile plaisir va me manquer pendant quelques temps......enfin le temps qu on regagne notre maison secondaire !!!

 

Pico de Las Nieves, un autre monde....

idem, malgré les apparences, il fait froid.....

en redescendant vers Maspalomas, encore un autre univers

Puerto de las Nieves, village de pecheur, mignon et tres calme.... on apercoit le Fred Olsen qui relie Gran Canaria à Tenerife.... en tres peu de temps....

idem............ c' est calme...........

WOOOOOOOOOOHHHH....... si vous avez le vertige, ne regardez pas, une partie de la route est avec cette vue.............

Le vieux Las Palmas

vue depuis la cathedrale, le port est derriere les buildings

la maison de Christophe...... oui le mec qui est arrivé comme moi aux Canaries apres la casse de son gouvernail !!!!! Mais oui je vous dits !!! en plus c etait la premiere fois qu' il y allait !!!!! ben oui, Christophe Colomb !!!!!!!

Pas un temps à sortir une voile dehors....

le ponton d' accueil, tiens, un autre petit bateau bourlingueur.....

Port de Las Palmas, ponton 17 et 18....... là ou tout les voyageurs arrivent.

la plage à coté du port.

qui fait aussi le mouillage juste derriere la digue de la marina

Mais KESTUFé doudou DIDON ? ben je recupere le seche cheveux........ et il remarchera apres avoir trempé dans l' eau ( douce ) chaude et apres un long sechage !!!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 18:51

 

Récit à deux voix

Le voyage vu par Norbert, skipper

20 jours après l arrive a Santa Cruz, on repointe l’ étrave de Takari au large, bateau rangé, rincé, nettoyé, un nouveau safran en place, le capitaine a récupéré et surtout maintenant il est accompagné !

Finit le laisser-aller de la vaisselle pas faite, le bazar à bord, la musique à fond, dorénavant, je ne suis plus solitaire !

Apres avoir passer Noël a notre bord, on décide de partir sur Gran Canaria passer le nouvel an, direction Las Palmas au nord de l île ou Mogan au sud ouest.

Il nous faut faire de toute façon en gros 50 miles pour y aller dans les deux cas, tout dépend de la direction du vent, on a le droit a de l Est, direction Mogan ( on aurai eut du Nord Est, on serai aller sur Las Palmas ……)

Il faut a peu près 10 heures pour terminer l étape, ça sera la première navigation un peu longue pour Myriam ………… un test aussi pour voir si ma coskippeuse supporte une telle étape.

Pour ma part ça sera 10 heures de barre, faute de pilote, la pièce cassée durant le précèdent voyage n est pas près d arriver aux canaries, et puis je m en fout, je suis heureux de partir naviguer enfin et surtout de pouvoir partager cette nav’ avec ma doudou.

Le 30/12/06 à 5h58, les amarres sont larguées, doudou est restée encore un peu dedans au chaud.

Il fait nuit, frais, je sors la gv dans le port, le moteur ronronne doucement, on passe les bouées du chenal, une petite tête blonde fait une apparation, pas la tête des grands jours, le ressac a secoué l estomac de ma mymy…..

Doudou me rejoint dans le cockpit je coupe le moteur et envoie le génois, Takari se penche, avance, ça bouge avec ces vagues courtes, régulièrement on a le droit de se faire arroser d embruns ……….

Le jour se lève sur Gran Canaria, un beau lever de soleil comme les couleur d une terre sait en faire de si beaux, couleurs ocres, rouges, réfléchissent sur cet petit horizon…….. très joli.

On croise quelques cargos entre les deux îles, tous passent sans soucis, le vent monte, le génois descend la trinquette prend sa place, on trace une route directe entre 5 et 6 nds . La moyenne va être bonne a ce rythme, on y sera peut être dans l après midi…..

Puis une fois passer le renforcement de vent de l île, le vent se casse la gueule, on est protégé par l île le bourrin ronronne…..

Deux globicéphales noirs nous rejoignent, et puis s en vont rapidement, c est la première fois que je croise ces bestiaux, ils sont très beaux et mesurent dans les 4 mètres, soit la moitie de la taille de Takari

Deuxième visite, une troupe de dauphin, puis une deuxième peu après, on a le droit à un ballet, Myriam est aux anges et moi je suis ravi de pouvoir partager ces moments avec ma doudou….. ce coup ci, les dauphins elle les aura vu en « live » et non par camera…..( images que vous verrez bientôt sur le blog, une fois que les autres de la précédente étape seront toutes passées )

On longe les cotes, splendide, des falaises ocres qui tombent dans la mer, y a personne sur l eau, il fait chaud, on bronze, que rêver de mieux….

Mogan est en vue, ma coskipeuse retrouve le sourire, on rentre ……….. et on ressort, pas de place pour nous, je sens qu un visage se crispe……

Direction Puerto Rico, situé à 3 miles de là, moins d une heure après on entre dans le port, on s amarre vite fait le temps de faire les formalités, puis on nous attribue une place a cote du chantier, doudou envoie les amarres au marinero, Takari est à l abri dans ce port.

Je sens que mymy reprend vie en mettant les pieds a terre, des pieds plutôt marin visiblement, ça bouge même a terre………….

On se jette dans le premier resto, un apéro et au menu, grillades en tout genre, on rentre au bateau le ventre bien remplit, on se couche…………..  on a fait une belle navigation, je sens que ma coskippeuse y a pris goût…. Oui oui…..

 

Le voyage vu par Mymy, coskippeuse

Nous voila partit le matin à l’ aube pour faire cette traversée.

Nous nous éloignons de Santa Cruz tout doucement pour nous enfoncer dans l’ immensité très mouvante et là, c’ est le drame ………….. une sensation que mon estomac veut sortir de ma bouche ………………..que faire…………. Je ne peux pas revenir en arrière …………..

Je dois prendre sur moi, et continuer la tête haute ……….. et l estomac dans mes chaussettes ………

Même mes bracelets anti mal de mer me laissent tomber, une grande solitude m envahit, dos au roof, je vois l île de Tenerife s’ éloigner, il reste encore 9 heures de navigation……….. me dit fièrement mon capitaine………….grrrrrrrrrrrr…….

Ultime espoir, que mes cachets pour le mal de mer fassent effet…………… le souvenir de cette belle traversée, a été : de dormir, de manger, de vomir aussi …… pendant presque tout le périple.

Cependant, le plus grand bonheur, et c’ est ce que j espérais depuis longtemps, c était d approcher des dauphins.

Le premier était en fait un globicéphale noir, a la silhouette curieuse, puis une troupe de dauphins nous ont encerclés, en faisant des pirouettes et des sauts rien que pour moi…… ils ont du sentir de loin ma détresse et ma grande solitude et sont donc venu me remonter le moral pendant 20 minutes………….. miracle mon mal de mer était partit, le vent aussi et la mer s était calmée ……………..


MOV03262
envoyé par takari

J ai enfin pu profiter pleinement de la fin du voyage, le soleil était chaudement au rendez vous, le port était en vue…..

Le capitaine du navire ne cessait de me dire qu il était fier de moi, et que j étais prête pour de plus grandes navigations…………….. mon estomac, lui me disait le contraire………..

Délivrance, nous rentrons dans le port de Mogan…………..pour s en faire jeter presque aussitôt, pas de place pour nous, donc il faut reprendre la mer, et chercher un port…………..patience et tolérance …….. et amour aussi, je ne bronche pas….je prie le bon dieu dans mon petit coin, pourvu qu il y ait une place dans Puerto Rico.

Capitaine, encore combien d heure de navigation ???? il me répond soit 1 heure…. Soit 4 heures…………. Soit a nouveau 10 pour par exemple remonter sur Las Palmas

J ose même pas penser à cette éventualité…………..

Ouf, y a de la place dans ce port, ça bouge un peu mais tant pis, Takari est amarré, je reviens sur terre, mais j ai l impression d être encore en mer tellement ça bouge……..

Le capitaine tellement fier de sa coskippeuse débarque aussi et allons prendre notre récompense dans le resto juste à coté du port qui s’ appelle…………Le Titanic ( véridique en plus ), quel humour ce capitaine……

 

 

L' etat de l' aileron...... c est bien arraché !!!!! on voit bien aussi le trou qu il y avait.....

Playa de Maspalomas.... sable du Sahara ? erreur, c est du sable marin mais on pourrai parfaitement y croire.......

Le capitaine est un homme joueur en fait, ici en plein roulé boulé dans une dune.......bah oui, je voulais epater la galerie a faire une glissade sur mes tongues ( un peu comme le font les touristes à Fortaleza au Bresil, mais sur des luges ou ski ), faute de carre ? vent traversier ?..... on dira ca comme ca......

 

 

 

 

le Shoping Center de Puerto Rico..... déroutant.....

Et voici le style de construction......dommage, ca aurai pu etre beaucoup plus joli....

Puerto de Mogan, tres joli et tres touristique aussi, ca se comprend.

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 12:28

Un point positif, je fais de moins en moins d’eau, le fait que le bateau s’allège un peu doit y être pour quelque chose, à moins que ça soit les 2 poissons pilotes qui me suivent depuis plusieurs heures qui se sont fait aspirés par le trou…..

Dans la journée du 8 Décembre le vent et la houle commences à monter, sous tourmentin ça avance fort, le bateau commence à faire des embardés, il va falloir que ça se calme, en attendant je reprend la barre. Je finis par me mettre à sec de toile, je suis crevé des heures de barre debout à gérer les vagues en regardant derrière.

Le lendemain, le vent est de force 8 ( pour les non marins imaginez que vous mangez un yaourt dans le cockpit , vous n’avez pas le temps d’amener la cuillère à la bouche que le contenu a déjà disparu.) Je blinde le tourmentin avec les 2 écoutes , le bateau ainsi réglé avance pas trop mal et me permet de me détendre un peu. J en profite pour jeter une bouteille a la mer, elle aura sûrement traversée l’Atlantique avant moi.

Mauvaise nouvelle ma réparation de pilote a disparue, emporté par une vague, dommage j’en étais fière.

 

Dernière journée, le vent est toujours aussi fort, Dominique par mail m’avait prévenu que ça allait castagné au moins pour 2 jours. Pendant la nuit je laisse le bateau sous tourmentin blindé des 2 cotés (cf. photo ) et j’essaye de me reposer toute la nuit par phase de 20 mn, dur mais il faut veiller les cargos…A 8 heures du matin je me fais un Gros PDJ plus 2 cachets de vitamine C, je met dans mes poches du ciré des trucs à grignoter , une bouteille d’eau, je me donne comme objectif de rester scotché à la barre pour essayer d’arriver avant la nuit à Santa Cruz.

De là, le vent monte encore, la houle continue à grossir, croisée qui plus est, j’en prend plein la tronche. Le cockpit se vide rarement, les grains sont très fort, Takari fait des embardées de 180° très souvent. J aperçois Ténérife à 10 heures du matin, et plus je me rapproche, plus le vent grimpe a 45 nds ( force 8/9 ) il y a 3 m de creux, les embruns volent, c’est chaud !!!!

A chaque fois qu’un grain passe, j’espère que c’est le dernier tellement je dérouille…la fatigue , plus cette dernière journée de navigation me donne des courbatures partout.

En voulant rentrer dans la bateau pour faire le point,une vague frappe violemment Takari

L’eau rentre en force et noie la partie cuisine et fais cramer le régulateur de charge du panneau solaire. A ce moment là, le timing est bon, j ai une chance d’y arriver , il faut tenir bon, je n’ai pas envi d’arriver de nuit, ni de passer encore une nuit dans la baston dehors. Le passage de la pointe de Tenerife sera notre Cap Horn à nous,ça castagne sévèrement, la fatigue aidant, j ai les nerfs à vif, j’ai même des hallucinations, d’abord l’impression de voir des containers sur l eau, puis de voir la mer penché pour enfin finir par voir des chiffons rouge,

Mais ce n’est que visuel, mes pensées sembles cohérentes ça va et quelques minutes plus tard ça passe….Finalement, je m’amarre de nuit (et merde ….) a la Marina Del Atlantico vers 19 h 15 avec l’ aide de Christophe du voilier Shekspire ainsi que Marc du voilier ProjetBleu (d ailleurs ils ont un site fort bien réalisé, www.projetbleu.ca , rigolo d ailleurs que le propriétaire d un bateau dont la série est un Ovni aide un voileux victime d’ un ofni…. ), sans bobo, mais complètement « torché » de cette navigation longue et usante…..

Christophe me propose son couvert, finalement je déambulerai quelques minutes sur le ponton pour retrouver la mobilité de mes jambes, avec un orangina à la main ( on reste sport jusqu au bout ……) puis je commencerai à rejoindre les bras de Morphée avec ma cueillere à soupe à la main, je n aurai même pas eut le temps de finir ma soupe chinoise déshydratée…….

Je me réveillerai le lendemain matin sur les coups de 11 heures, je n aurai même pas froissé les draps, en me levant, je constate ( en rigolant tout seul ) qu il y a encore ma forme dans le matelas, même ma tête semble avoir été moulée dans l oreiller…… on peut dire que j ai bien écrasé …..

Il me faudra plusieurs jours pour récupérer de ma dette de sommeil, même mes voisins n osent pas toquer a la coque de Takari pour m inviter à l’ apéro, tous pensaient en voyant Takari tout calme, que je dormais comme une souche ( erreur, j étais partis en ville donner de mes nouvelles )

Quatre jours après mon arrivée, Myriam me rejoint enfin (et j’ avais hâte qu elle soit au près de moi, car de son coté elle a assez souffert aussi ), pendant ces quatre jours, j aurai passé mon temps à dessaler le bateau, lessive, rangement, etc.…

Quand Mymy monte à bord, seul le cadavre du safran est le signe qu à bord ça a swingué fort, maintenant place aux retrouvailles, aux bricolages divers et variés ( la liste est très complète …..) pour enfin reprendre la mer et profiter de quelques endroits sympathiques de cet archipel en amoureux.

D ailleurs, Myriam s’ est fixée comme objectif de me refaire prendre du poids ( J ai perdu 6 kg, je pense que dans la semaine j en ai laissé quelque uns …..) en me préparant de bons petits plats ……………

 

 

 

 

 

 

 

Les raisons ( à mon avis ) sur le fait que cet aventure ne s est pas trop mal terminée :

-le bateau est extrêmement solide

-j en connais les moindres recoins et faiblesses

-une bonne préparation technique

-j avais choisi de partir loin au large, ça permet d être plus tranquille …..

-A aucun moment je n ai réellement eut peur ou été pris de panique, du moment ou j ai percuté l ofni jusqu au moment ou Takari était amarré, je suis resté en permanence dans l optique ou il fallait arriver a bon port …………. J avais l esprit focalisé la dessus.

-Paradoxalement, un truc qui m a facilité la vie, c était que j étais seul, donc seul, je n’ avais aucun autre avis sur ce qui pouvait être fait, donc du coup je n ai jamais douté de mes options, et donc ça a marché …..tout simplement, j aurai eut un équipier, il m aurait peut être demande de faire autrement, et ça aurai pu très mal tourner …..

-j ai dans ma tête un plan d action avec le matériel que j ai à bord, pour beaucoup de problèmes qui peuvent survenir, c est pour cela que rapidement j ai pu remettre en route Takari ……

-je connais les réactions du bateau dans du vent fort ( je suis sortit plusieurs fois a bord dans des conditions musclées et donc j ai pu voir les meilleurs combinaison de voilure possible )

 

 

 

 

 

 

 

Il y a toujours les mini vidéos dont voici l’ adresse http://www.dailymotion.com/takari/1 désolé, vous ne verrez pas a quoi ressemble  70 nds, je pense que l appareil n aurai pas aimé boire la tasse, et vous n aurez pas le droit d avoir des vidéos sur l arrivée de Tenerife, pour les mêmes raisons…

 

 La route de Takari entre Algeciras et Santa Cruz de Tenerife, bizarre comme route ? pas très droite ? naviguer avec un safran bricole et presque sans pilote impose de trouver le meilleur compromis et le meilleur équilibre

 

 

 

 

 

Takari et son équipage vous souhaite un joyeux noel et tous leurs vœux de bonheur pour cette année  2007.

 

les petits papa noel qui grimpent à la drisse de spi de Takari, pfffff ils ont cru que le mat etait la cheminée........ n' importe quoi !!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le nouveau safran pas encore stratifié,  en dessous de l ancien qui est cassé et reparé ( couleur blanc plus le rajout boulonné )

Vous comprenez pourquoi passé 10 à 15° de gite le bateau partait en vrac.....

Pas loin du Teide, plus haut sommet d' espagne ( et donc aux Canaries ), ca caille bien là haut, au centre de l image, doudou, et l' équipage de "I'anopa" (Francis, Lucile et leur petite Camille, pas visible sur la photo, elle n a que 1 an aussi....)

une des jolies rues de Santa Cruz de Tenerife

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

notre ponton

la vue depuis Takari

vue generale depuis le la route, la marina est à droite

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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 20:20

La vie reprend son court , mon mal de mer a disparu.

Le vent est assez fort et a tourné S W force 6, sportif donc, du moins, pour tenir TAKARI avec son 1/3 de safran bricolé.

 

 

D’un seul coup, un gros grain apparaît chargé de pluie et de vent, le temps d’affaler la GV , je suis encore surtoilé, le tourmentin rejoint le pont.

Ca devient violent, l’anémomètre  m’annonce 45nds au pont, puis ça monte encore…..50nds…..60nds pendant 3 heures, puis une claque a 70 nds !!!!!

L e bateau  est à la cape sèche, penché à 25° tout seul, les remous de l’eau autour de la coque sont impressionnants , j’évalue ma dérive à 3 nds minimum.  J’en mène pas large, je me suis caché a l’intérieur, habillé comme un montagnard, je crains ainsi moins les chocs dans le cas ou TAKARI ferais un tonneau. Mais la mer est dans un état relativement calme, 2-3 m ça déferle un peu, mais ce n’est pas très pentu, la mer, les embruns, la pluie volent a l horizontale,on ne distingue plus l eau , de l horizon, du ciel, ça avoine...

 

 

Puis TAKARI est un bon pèpère, il réagit très bien aux assauts de Neptune et Eole, quand enfin en 1 heure tout se calme. J’ ai toujours le vent contre moi,youpi…..Je craignais que ça dure et de finir sur les cailloux marocains, impuissants…

Dans l’après midi, un avion de patrouille me survole, fait 3 tours autour de nous, suivi de mouvements d’ailes, on entre en contact VHF, je lui explique mes problèmes, lui demande la météo des prochains jours.

Je lui précise que je ne demande plus aucune assistance à présent et que je poursuis ma route sur les Canaries, et lui demande de prévenir ma femme en France, ( chose qu il n’a pas faites et que j ai appris par la suite ). Le pilote me souhaite  en français bon voyage ( on peut appeler ça comme ça …) et il s’en retourne à sa base. A ce moment là je suis loin d’imaginer que je suis activement recherché depuis 2 jours, et je me dis simplement que Dominique a du voir le grain sue lequel je suis tombé, et s’est inquiété pour moi, ça pouvait très bien aussi être la fin de la manœuvre que j’avais lancé, seulement voilà, j’ignore que les mails que j ai envoyé ne sont parvenus que bien après…. voir pas du tout mais que du coup, tout le monde s’angoisse pour moi.

 

 

 

 

Ca peut sembler aberrant, mais les raisons de ce choix de continuer a faire route étaient :

1)      je craignais d être amarré au Maroc, j aurais du laisser Takari la-bas et a coup sur , j aurais été pillé.

2)      Remonter sur l’Espagne aurais été compliqué par le fait qu’au moment de l’impact j’avais du NE.

Donc j aurais du traverser le rail dans des conditions de manœuvres précaires pour arriver sur le Portugal ou je ne possède aucune carte, seule l’option de descendre sur les Canaries était valable, du moins avec la fenêtre que j avais …. D’ailleurs j’étais au courant qu’une dépression assez creuse se promenait en Atlantique Nord, le temps de remonter j’aurais sûrement augmenté mes chances de me faire prendre juste devant les cotes…..

Je savais que j allais en chier plus longtemps, mais je ne pensais pas autant….

 

 

 

 

Dans la nuit du 3 Décembre crevé par les heures de barre puisque le pilote est hors d’usage aussi….je me met a la cape et décide de dormir par tranche de 30mn, le trafic maritime et le vent NE sont beaucoup plus calme OUF..

 Toute la nuit a cette cadence j’ai bien récupéré et au matin, je remet  en route après avoir renforcé le safran qui commençait a prendre du jeu entre les 2 pelles, j’avais une idée de la résistance et des forces en jeu, je suis persuadé que Takari et moi sur son dos pouvont aller loin , malgré ses blessures.

Une confiance s’installe entre nous deux, lui est capable d’aller au bout du monde mais a besoin de moi pour y arriver comme moi j’ai besoin de lui pour nous en sortir.

Je range tout ce qui est en vrac dans le bateau, les affaires que j avais préparé en cas d’évacuation reprennent leur place.

 L’après midi je répare le pilote, recolle la bielette cassé avec de l’époxy rapide, et je me prépare un super déjeuner, œufs, jambon, tomates et un dessert  au chocolat, incroyable comme un peu de chaleur, de repos et un estomac plein redonne de la sérénité et remet les idées à leur juste place.

Je continu a pomper toutes les heures 10 litres d’eau .

plancher toujours ouvert pour voir ou ca en est, ici apres pompage, ca sert a rien d assecher, dans une heure, l eau sera pas loin du plancher.....

La vitesse est faible , le vent se renforce un peu, tant mieux, le pilote fonctionne bien…

Mais finalement le vent retombe, je reste sans voilure réduite, mauvais pressentiment, de la houle se crée seulement maintenant ( prémices en général, de vent fort au large ), ça sent de plus en plus la pétole dans l immediat, j’envoie le spi, que j’affale plus tard, car lui ne tient plus non plus la fumée de ma cigarette monte a la verticale…

Le début de soirée me met les nerfs a vifs, je me fais BRASSER dans la houle et la pétole à sec de toile…Mais ou est donc ce N .E tant promis….. ????

L’objectif du 5 Décembre sera de faire du Sud, de manière à attraper du vent de NE un peu plus tôt.

Puis ça rentre, tant mieux…. Ça rentre dans le pif… tant pis… je veux faire route au 240°, mais le vent vient du 240°…

Je reste scotché toute la journée sous GV 2 ris + tourmentin, ma réparation de pilote a recassé….fin de journée , j ai le dos en miette, je suis naze…Le vent tourne un peu, il faut se reposer, je met le bateau moitié à la cape, moitié j’avance, barre amarrée,

Et j’avance à 4 nds et des pointes à 5 nds !!!!!Yes….

Dans la nuit ça chahute méchamment, je ne compte plus les gros impacts de vagues contre la coque, le cockpit se remplit  plusieurs fois à moitié, je me félicite d’avoir une coque très solide… et d’avoir changer tous mes hublots avant de partir

Y a 30nds de vent, un peu plus dans les claques, je mange peu, grignote beaucoup ce que j’aime…

Je fini cette journée «  rincé» et trempé 

Le 6 Décembre, je commence a avoir des touches de N E, pourvu que ça soit ça, effectivement ça se stabilise, par contre c’est Takari que je ne parviens pas à stabiliser, la houle elle , est resté N W et prend la hanche du bateau et le fait partir au lofe ( l’amène face au vent ). J’affale la GV vers 10 H puis envoie le Génois, c’est pas terrible, je Tangonne le Génois, c’est encore pire, le bateau se met travers au vent et s’arrête, dommage on aurais pu marcher a 5 nds mais a la barre c’est épuisant. Sinon le pilote fonctionne a nouveau, je l’ai réparé avec un bout de stylo ( stylo qui avait déjà servi pour réparer la cloche de tangon, son ressort était presque identique ) Dans la nuit, le vent rentre plus fort, je tend la contre écoute, ça marche ainsi beaucoup mieux.

 

 

Le 7 Décembre , je suis toujours sous pilote, tourmentin, cool ça avance a 3 nds, puis ça mollit, je renvoie de la toile. A prés une longue réunion avec moi- même, j’envois le tourmentin, la trinquette jumelée, mais en guindant libre, qui permet d’affaler rapidement le tourmentin. Le bateau accélère, mais reste stable, on fait des pointes a 5 nds, le tout sur une route assez directe, sans trop d’embardées. Je croise 2 TORTUES de couleurs orange brun d’environ 40cm, elles sont passées sur mon tribord tout en sortant la tête de l’eau ( le turquois n’est pas encore a la mode dans la région …)j’ai eu l’impression qu’elles faisaient du STOP…..

Moins sympa un Cargo a croisé ma route. En début de soirée le vent se renforce et refuse de 20°, la vitesse est toujours bonne, 4nds.

Vous voulez la dernière partie ? allez un peu de patience, avant Noel c est sur....

on bosse beaucoup sur le bateau, le nouveau safran prend doucement forme, demain a priori, je fignole la pelle en contreplaque, puis je commence la stratification..... qui sera encore plus costaud que l ancien..... non mais, on va pas se faire emmerder longtemps, pendant ce temps, ma Mymy supervise les operations Takariennes....et assure le quotidien, bordélique que je suis, elle ne s ennuie pas

 

 

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 20:12

Avec la précédente aventure de la rupture du moteur, j’ étais malgré tout gonflé à bloc .

Au lieu d’ attendre 4 jours le nouveau moteur, j’ ai finit par l’ espérer 20 jours. De plus quand vous etes seul dans un grand port sale ou il n’ y a rien à voir ni à faire, la signification de « solitude », bien que modéré, prend une signification toute particulière, solitude inconnue en mer, seul sur l’ eau, vous etes plongés dans un univers envoûtant, peuplé de rêves , un rythme qui ne regarde et n’ appartient qu’ à vous…… Egoiste ? je ne pense pas, délicieux, c’ est certain .

 

 

 

Le 28 novembre, mon nouveau moteur embarque sur Takari, en fait, tout était déjà prêt, les pleins faits, voiles dépliées, les écoutes prêtes à s’ user sur les taquets, les amarres prêtes à être larguées. Bienvenue a toi Yamaha, longue vie à toi sur notre bord….

 

 

 

Dominique m’annonce ma fenêtre météo, au menu, du NE un peu sport comme entrée, un peu d’ W mais modéré, en plat de résistance, du NE force 4-5 en dessert pour les Canaries. C est pas une fenêtre, mais une baie vitrée !!!!!!

 

 

 

Le 30/11 à 5H58 du matin, mes amarres sont larguées, on quitte Algeciras, et par la même, le continent européen, notre route va nous faire longer les cotes marocaines en passant au large de Madère à environ 300 nautiques, puis des Iles Selvagem plus bas, pour enfin atterrir sur l’ archipel des Canaries au large des cotes marocaines et mauritaniennes.

700 miles nautiques, soit en gros 1400 Km à avaler en une fois, dont les principaux dangers à passer sont le rail de Gibraltar et ses cargos, les cotes marocaines particulièrement inhospitalières et dangereuses en cas de vent d’W à SW.

Les voiles sont envoyées, il fait nuit, je suis bien réveillé, en fait je n’ ai pratiquement pas dormi, excitation et peur de louper la marée…..

 

 

 

Génois et GV (Grand Voile ) à un ris, Takari fonce dans le clapot, les ferries a grande vitesse nous doublent plus qu’ aisément, méfiance, Gibraltar est un défilé permanent de monstres d’ acier de plusieurs milliers de tonnes qui circulent à un endroit qui au plus court fait 8 nautiques, soit 15 Km.

 

 

 


MOV03125
envoyé par takari

Je décide de longer les cotes espagnoles, à l’ écart des routes de cargo, je passe devant Tarifa, avec le vent que j’ ai aujourd' huie ( force 7-8 mais le courant dans les fesses ), j imagine que les funboardeurs s’ éclatent, la prochaine fois, je reste en escale et je partirai faire quelques runs dans ce spot mythique.

J envoie un mail a Myriam, en lui indiquant ma position à 10h30

Je suis sous génois à un ris seul, puis je passe directement sous tourmentin seul, ça brasse un peu et il fallait un minimum de vitesse pour passer le détroit, maintenant on calme jeu, enfin si on peut dire, je fais du 5 nds et 6 dans les amorces de surf, je reste dans l’ entrée, portes fermées, le spectacle est fabuleux, la mer est blanche, bleue et parfois couleur Takari, le tableau à l’ extérieur doit être joli, le tout pincé entre l’ Europe et l’ Afrique.

Neptune me bouscule quand même, au point qu’allongé sur ma couchette à bâbord, je traverserai le carré pour atterrir  sur une cloison de la cuisine, à tribord …..

J en suis quitte pour une petite bosse…………….. et dorénavant à me cramponner un peu plus fort.

 

 


MOV03127
envoyé par takari

 

C’ est officiel, Takari et moi croisons en Atlantique !!!!,

 

 

 

Dans la nuit je décide de mettre un peu plus de Sud dans mon cap, mais mollo, j’ avais comme marge de sécurité de prendre 100 milles entre nous et les cotes marocaines….

Je traverse l’ entrée du rail, on a le droit de se détendre un peu….. un peu…..On est toujours sous tourmentin à 5 nds.

Allongé sur ma couchette je sens Takari qui surf un peu une vague, puis arrivé en bas de la vague ralentit (jusque là tout va bien ) puis se bloque dans quelque chose.

De mon coté je dérape de ma couchette puis s’ en suit une énorme explosion. Le temps de sortir la tête,  le mat est toujours là, mais dans le sillage, un truc blanc flotte, dans le même champ de vision la barre est devenu folle…….

Etant toujours habillé et attaché, je dégage les portes et part sur l’ arrière sans me poser de questions, le safran est arraché à ras la ferrure, l aileron lui a purement disparu…..

Takari fait la toupie dans les vagues, le temps d’ affaler le tourmentin, préparer l ancre flottante et l’ envoyer, je rentre dans le bateau et m aperçoit que de l’ eau gicle a travers les planchers, j entends l eau dans les fonds qui tape sur les pièces structurelles du bateau à chaque coups de roulis…………….mais quand est ce que je vais me réveiller de ce cauchemar ?…………

Le temps de dégager les planchers et de vider l’ eau au sceau , les cargos sont de plus en plus proches, vite, il faut signaler rapidement mes problèmes.

A la Vhf , j entends les capitaines de cargos discuter sur le canal 16 (canal d Urgence )

Je tente de communiquer avec eux en expriment clairement PAN PAN PAN ( message du code International Maritime, signifiant navire ayant un problème technique et ou de danger pour celui qui l’envoie, donc non maître de sa manœuvre….)

Voyant l’eau dans les fonds , n’ayant aucune idée si les Cargos ont entendu mes appels en français, Anglais, Espagnol, avec ma position , le type et le nom du bateau en langage International ( Tango Alfa Kilo Alfa Roméo India ) je donne l’alerte par mail a Myriam, message que vous avez lu sur un précédent article, la situation prend une tournure délicate autant prendre comme stratégie l’anticipation et prendre un cran d’avance sur les évènements, on ne sait jamais…..

L’ancre flottante explose (à savoir qu’il y a un sens, d’un coté ça tient, de l’ autre arrache les filins…Allez faire la différence de nuit et dans le speed….)

Le bateau se retrouve travers aux vagues, à rouler bord sur bord a 30° de gîte…Inconfortable… et dangereux avec ces cargos de plus en plus proche..

Il faut analyser vite et bien, la mer ne pardonnera pas le moindre écart de conduite dans mon cas. En continuant à pomper toutes les heures 20litres, j évalue les dégâts, cherche la provenance de la voie d’eau en transformant le bateau en un grand Souk …la purée se retrouve à coté de la boite à outils, de la disqueuse, de l’époxy, du café et de la boite de conserve.

Pas d’autres voie d’eau a part celui du coffre arrière, que j’arriverais à canaliser dans un premier temps avec une chaussette, des cotons tiges, puis plus tard avec du mastic Polyurétane. Le jour se lève, j ai les neurones en pleins ébullitions, j ai été malade, la fatigue, le stress,le froid et le changement de rythme de l’océan ont eut raison de mon estomac qui ne contenait qu’ une pomme et de l’eau gazeuse ( bien que très désagréable, j ai préféré le retour de l’eau gazeuse à la pomme, beaucoup plus acide…)

Je parviens, par une chute de la construction du safran , a percer mes deux pièces et les assembler avec 3 vis, le temps de me dégager de la zone.

Je me remet en route dans la matinée et envoi un second message à Myriam lui disant ma situation présente et que je continue ma route seul sur les Canaries et ne demande plus  l’assistance.

 

 

 


MOV03131
envoyé par takari

Vous voulez savoir la suite ? patience, encore un peu d ecriture, ma secrétaire se fait bronzer...

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 18:26

Saurez vous le reconnaitre sous ses couleurs provencales...... voici une autre signification d'envoyer la toile..... ou de torcher la toile aussi......

 

Takari reprend doucement vie, son contreplaque pour son safran et son aileron l attend, la resine est prete, le tissu disponible, les plans de l ensemble a nouveau realise

Takari est a nouveau propre et dessale, le bazard n est plus, le frigo nikel, batterie rechargee, coussins dessale et en sechage, le plafond a perdu sa croute de sel, et le the qui avait explose dans sa boite et dans les fonds avec les pates et le riz ont nourrit les petits poissons depuis quelques heures.

 

ca sent la lessive, les odeurs...............sauvages dirons nous sont parties........

Il ne manque que la deco de noel, le papa noel dans le mat qui apportera j en suis sur un joli safran tout neuf, merde....................j ai pas de cheminee........

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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 19:22

Ouf, me voila enfin arrive a Santa Cruz, apres ces moments..... disons penible.

Le bateau et son capitaine vont bien, fatigue mais en securite, j ai donc fait un record de vitesse entre gibraltar et les canaries................quelqu un osera t il faire pire ? Perso, je ne l encouragerai pas.

 

En attendant la redaction plus complet de mes epopees ( y a quelques lignes.... ) voici les points importants pour vous donner l eau a la bouche ( moi j ai deja eut l eau a la bouche, mais elle etait assez salee..... )

Depart assez sport de Gib, heureux comme tout, dans la nuit, sous tourmentin, j etais a l interieur pour me detendre un peu, a la sortie du rail de gib, quand j ai sentit le bateau bloquer dans un truc (et a 5 nds on le sent bien.... ), le bateau s arrete, suivi d une grosse explosion........... le temps de sortir la tete de la descente, j ai d abord cru a un dematage mais le poteau etait toujours la..... dans le sillage un truc blanc flotte, la barre part dans tous les sens...... le bateau se met a faire la toupie dans les vagues, j ai gagne le droit de me taper un ofni poour la deuxieme fois en moins d un mois et a peu de chose pres au meme endroit....... faut vraiment avoir du cul pour ca......

L aileron a disparu, le safran casse a ras  la ferrure, de plus en rerentrant dans le bateau, je m apercoit que les planchers laissent passer de l eau.

Au debut j ai craint d avoir peter un borde dans l impact, mais ca me semblait pas possible, l explosion est venu de l arriere, mais bon, vu la quantite, us les doutes sont `permis, en fait c est l aileron en cause, qui a fait un trou de l equivalent de deux pouces ( gros pouces) dans le coffre arriere, l eau circulait ( enfin gicler ) dans l habitacle par un petit trou que j avais afin de me prevenir un jour si il y avait une voie d eau ici........

Mais avant de clairement connaitre la situation, etant entoure de cargos, sans pouvoir manoeuvrer meme au moteur vu les conditions de mer  agitee ( et je vous garanti qu ils etaient tres proches ces cargos), ne sachant pas l etendue des degats, j ai preferer alerter rapidement, dans ces conditions, mieux vaut prendre un cran d avance comme strategie....

Apres une nuit a sec de toilepetit matin, j evalue clairement l etat du bateau, l eau rentre encore, mais j ai colmate la voie d eau ( tres casse couille, c etait juste entre l aileron et le tableau arriere dans la soute.... )

 

Plusieurs solutions, aller au bout de la demande de remorquage mais je craignais de me faire ammarer au maroc ou il aurai fallu que je laisse le bateau seul...... soit faire un safran de fortune, et remonter sur l espagne ( en continuant a pomper..... ) mais vu le vent j aurai galerer et ca me faisait repasser l entree du rail........ dans des conditions de manoeuvrabilite precaires......

Derniere alternative, faire ce safran de fortune, et quitte a en chier, on n est plus a ca pres, et vu les conditions de vent optimum ( pour la fenetre que j avais.... ) c est a dire du NE puis W puis NE aux canaries c etait jouable sur cette route.......je savais que j allais en baver, mais pas autant....

Le pilote dans l impact a decroche l immerge, une biellette artuculee est cassee, bon ben ca sera sans pilote en plus....

Suivent encore 9 jours de petole jusqu a une claque a 70 nds ( tres violent mais tres court..... ), alterner de de vent allant de NE a SW et inversement..... que c est bon.....

au large j etais en securite ( peut etre pas pour les terriens, mais les marins me comprendront ) il a fallut etre tres imaginatif pour faire avancer Takari, mais surtout tenace...

Un patrouilleur m a survole, contact vhf, je suis sur, a terre on connait mes soucis.... c est rassurant.

 3 derniers jours, usant, erintants, la brise monte, Dominique me previent que ca va castagner jusqu a l arrivee ( oui etonnament, mon gsc s est remis a recevoir........ ) puis monte franchement, houle croisee.... puis baston les  2 derniers jours.

Je finirai par arriver en ayant eut quelques hallucinations visuelles  tel la mer qui penche, des containers qui flotte et des chiffons rouges ( pourquoi rouge..... ), ca a finit par passer, la fatigue et les nombreuses heures a la barre m ont amene a une certaine limite....que j ai touche.

Ensuite, des grains tres violents, sous tourmentin completement a la rue,  des embardees a 180 degre, des vagues qui montaient sur le bateau et le cockpit qui ne restait vide que peu de temps .......... le passage de la pointe de tenerife encore pire.

 

Je vois que mes histoire ont provoquees de bonnes tensions, dommage, ce voyage n en ai pas le but, bien au contrraire.

Bien evidement j imagine fort votre inquietude me concernant, on entend tellement parler de truc fous en mer que on a vite tendance a se faire des films et a s enerver pour peu finalement. Mais finalement c est humain, j excuse personne mais peut le comprendre, dommage simplement que ca ait deborde sur cette page qui a pour interet de vous faire rever, tout simplement.....

Alors pour ceux qui se posent des questions sur tout cela, Myriam avait ordre de prevenir les proches qu en cas de tres gros pepin ( je coule par exemple ), et de rester discrete pendant au moins 48 heures suite a un probleme disons que je considerez mineur et me laissait malgre totu en securite,

Une liste de procedure est colle au frigo, exemple , dematage c est date et port d arrivee non connu, un may day voulait dire un besoin d assistance urgent, le tout avec a chaque fois un contact par telephone au cross, et contacter les voileux qu on connait qui connaissent la procedure.

En cas de Mayday vous auriez tous ete prevenu de suite, seule myriam le savait `pour qu elle reste le point central de l eventuelle action de communication autour de cela, important pour plus d efficacite.

Alors arretez vos conneries, tout se finit bien, le sujet a bien ete gere par mymy, mais aussi par Dominique, tic et tac qui me connaissent bien et connaissent mes capacites sur l eau et pouvaient anticiper et elaborer un plan d action selon les conditions meteo et ou mes messages. Je vous en remercie

Alors, arretez la guerre, faites la paix.............. voir meme l amour si vous le desirez ( la je n y serai pour rien....) retrouvez le sourire et continuez a particper a ce blog en ne perdant pas de vue qu il est la pour vous faire participer a mon aventure en temps reel a vous faire rever et qui sait, a vous donner envie de realiser vous aussi vos reves ( qui soient nautique ou non d ailleurs )

Pour revenir au bateau ( c est le sujet on disait non ? ) y avait surement une petite faiblesse dans l aileron ( j avais remarque un petit chtar dessus, mais l ensemble etait tres bon, rien d inquietant, vous imaginez que je ne serai pas aller au casse pipe pour rien et en plus je connais parfaitement les recoins de mon bateau): Non ce n etait pas une faiblesse de l ensemble, je l avais construit moi dans les regles de l art, safran et aileron faisaient 40 mm de bois ( deja ca c est du costaud ) plus impregnation complete et trois couches de 400grs/m2 de tissu de verre le tout colle a l epoxy la aussi dans des conditions de collage optimum.

 

Doudou, on retrouve le sourire ( et vous tous d ailleurs sinon je vous pete la gueule...... ), tu as du flipper, surement plus que moi et je le comprend, pas evident d etre femme de marin, surtout avec mes conneries..........et maintenant rejoints moi vite

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 00:50

"position    35 54 98 n    006 39 70  w safran casse petite voie d eau besoin remorquage"

Voici le mail que j'ai reçu le 30/11dans la nuit. Takari se trouvait donc à 37 miles au large de Tanger. 

   J'ai immédiatement demandé l'assistance du CrossMed et les recherches ont commencé.

L'attente fut longue, il est vrai qu'on se sent impuissant face à une situation comme celle-ci, sachant Norbert et Takari en mer, à des milliers de km. Cependant, le Cross et les autorités étrangères faisaient le necessaire en déployant les moyens aériens et maritimes à disposition et en lançant, via BLU, un message de recherche adressé à tous les bateaux se trouvant dans les zones Gibralthar et Canaries. Notre ami, Dominique G. du CNA, a prit le relai et est resté en contact permanent avec le Cross de Gris-Nez.

Et enfin!!!! le 2/12, en fin de journée, le Cross m'annonçait que Norbert et Takari avaient été localisés par un avion espagnol au large du Maroc grâce à un bateau qui avait croisé la route de notre skipper et son compagnon. Il a pu converser avec le pilote de l'avion avec la VHF : Norbert va bien, il a bricolé un safran de fortune et visiblement colmaté la voie d'eau. Ils font  actuellement route vers les Canaries. Je devrais être informée dans les prochaines heures d'un éventuel remorquage mais, a priori, Norbert souhaiterait poursuivre sa route sans assistance. Il a fait savoir qu'il n'avait plus de moyen de communication excepté la VHF. Je n'aurai donc plus de nouvelles jusqu'à sa prochaine escale.

Je tiens à remercier tout particulièrement Dominique pour son aide et son soutien ainsi que Sonia et Laurent.

Merci aussi à tous ceux qui se sont impliqués directement et indirectement : les membres de STW.fr, hisse-et-oh.com, iroise sailing et tous nos amis qui m'ont soutenu.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant via ce blog dès que j'en saurai plus.

"Chapeau mon doudou !  tu es arrivé à gerer ces avaries, mais ça, personne n'en doutait!"

Myriam

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